REMBOURSEMENT DES LUNETTES

Sécurité Sociale

La sécurité sociale prend en charge une infime partie de vos frais d’optique lorsqu’ils ont été prescrits sur ordonnance par un ophtalmologiste.

Pour les moins de 18 ans :
Pour un enfant de moins de 6 ans, l’assurance maladie assure le remboursement d’une ou plusieurs paires par an en fonction de l’évolution de sa vue.

Entre 6 et 18 ans, une seule paire de lunettes (monture et verres) par an peut être remboursée. L’Assurance Maladie prend en charge la monture à 60 %, sur la base d’un tarif fixé à 30,49 € (soit 18.29 €). Les verres de lunettes sont également remboursés à 60 %, sur la base de tarifs qui varient selon le degré de correction de 12,04 € à 66,62 €.

Pour les plus de 18 ans :
Vous pouvez être remboursé d’une seule paire de lunettes par an.
Pour la monture, le taux de remboursement est de 60 %, sur la base d’un tarif forfaitaire de 2,84 € (soit 1,70 €).
Les verres de lunettes sont pris en charge à hauteur de 65 %, sur la base de tarifs qui varient selon le degré de correction de 2,29 € à 24,54 €.

Mutuelle et complémentaire santé

La mutuelle ou complémentaire peut vous rembourser tout ou partie de vos frais d’optique. Elle n’est pas obligatoire. Elle dépend de la garantie souscrite dans votre contrat.

 

En ce qui concerne les produits pris en charge, nous vous remettons une feuille de soins à compléter et signer. Cette feuille de soins est à expédier à votre caisse d’assurance maladie, en annexant la facture et une copie de l’ordonnance du médecin. En retour, l’organisme vous adresse un relevé de remboursement, que vous transmettez à votre mutuelle ou à votre complémentaire santé pour le remboursement.

Le renouvellement de vos lunettes

Pour un renouvellement à l’identique de vos verres, vous devez vous munir de votre ordonnance de moins de 3 ans.

Si votre ophtalmologue n’a pas mentionné par écrit, sur l’ordonnance, son désaccord, votre opticien pourra modifier le degré de correction de vos verres. Votre opticien devra informer votre ophtalmologue de l’évolution de votre correction.

Toutefois, si votre opticien met en évidence une presbytie jusqu’alors méconnue, il ne pourra corriger votre vision. Vous devrez obtenir une nouvelle prescription de votre ophtalmologue établissant votre presbytie.

Dans tous les cas, vos lunettes seront remboursées selon les conditions habituelles indiquées dans ce dossier.

Attention, le renouvellement de lunettes par un opticien n’est pas possible pour les personnes âgées de moins de 16 ans.

 

 

REMBOURSEMENT DES LENTILLES

L’Assurance Maladie prend en charge les lentilles de contact à 60%, sur la base d’un forfait annuel de date à date, par œil, fixé à 39,48 euros, (que les lentilles soient réutilisables ou non, journalières ou hebdomadaires).

La prise en charge par l’organisme de santé est uniquement dans le cas de certaines affections, notamment si vous souffrez de :

  • strabisme accomodatif
  • astigmatisme irrégulier
  • myopie égale ou supérieure à 8 dioptries
  • strabisme accomodatif
  • aphakie
  • anisométropie à 3 dioptries
  • kératocône

Dans ces cas seulement, votre ophtalmologue vous établira une prescription spécifique pour la prise en charge par l’organisme obligatoire de santé (sécurité sociale, MASA, RSI ou autres …)

Votre mutuelle santé ou votre assurance complémentaire santé peut prendre en charge tout ou partie des frais qui ne sont pas remboursés par l’Assurance Maladie, si le contrat souscrit le prévoit. Renseignez-vous auprès de votre organisme.

 

 

Pour des renseignements complémentaires sur les remboursements effectués par les différents organismes, vous pouvez consulter :

www.optique-remboursement.fr

 

 

EXTRAIT DES ETATS DE LIEUX “FILIERE DE LA SANTE VISUELLE”
http://www.acuite.fr/sites/acuite.fr/files/articles_pj/la_filiere_de_la_sante_visuelle_-_asteres.pdf
Page 72  | ASTERES | FILIERE DE LA SANTE VISUELLE
E n c a d r é 9

La certitude ne s’assure pas !

Les trois quarts des Français (74%) déclarent endurer un trouble de la vue et cette proportion s’élève à 97% chez les plus de 65 ans*. En moyenne, un porteur de lunettes renouvelle son équipement tous les trois ans. Pour une personne disposant de lunettes, les dépenses d’optique sont donc régulières et à peu près connues.
La consommation de lunettes ne relève donc pas d’un risque mais de certitudes, hormis pour les Français de moins de 40 ans qui n’en portent pas encore et qui, eux, ne savent pas s’ils en porteront prochainement.
La prise en charge partielle ou totale des frais d’optique ne relève donc pas du métier de l’assurance qui, fondamentalement, consiste à couvrir des sinistres dont l’occurrence pour un individu est aléatoire.
La couverture assurantielle des frais d’optique n’est possible qu’en raison d’une rationalité limitée des assurés.Un porteur de lunettes parfaitement rationnel comprendrait en effet que ses dépenses d’optique sont inclues dans sa prime d’assurance avec une pondération proche de 1 (le renouvellement de lunettes est un évènement certain et déclenché parla volonté des assurés). Or l’assureur doit s’acquitter de taxes sur la prime perçue et couvrir ses frais de gestion. La prime effectivement payée au titre des frais d’optique excède donc logiquement le montant de ces coûts. Dès lors, deux stratégies s’offrent aux porteurs de lunettes pleinement informés et rationnels :
  • Ils peuvent refuser la couverture des frais d’optique pour épargner eux-mêmes en anticipation de ces dépenses. Se faisant, ils économiseraient de manière sûre les montants des taxes et des frais de gestion qui s’appliquent à la fraction des primes imputables à l’optique.
  • Ils peuvent accepter la couverture et accélérer le rythme de renouvellement de leur équipement. En renouvelant non plus tous les trois ans en moyenne mais tous les ans, ils« rentabilisent » leur prime d’assurance liée à l’optique. Les individus ont-ils intérêt à un tel rythme de renouvellement sachant qu’il ne se justifie pas médicalement ? La réponse est oui car, plus que de simples dispositifs paramédicaux, les lunettes sont devenues des objets de mode.
Ces deux stratégies sont évidemment défavorables aux assureurs. La première se traduit par un manque à gagner ; la seconde par une perte financière nette. La certitude ne s’assure donc pas… sauf si les assurés manquent de rationalité.