L’Association Nationale pour l’Amélioration de la Vue (ASNAV) insiste sur l’importance des contrôles réguliers des capacités visuelles des plus jeunes enfants qui ne sont pas toujours en mesure d’exprimer leurs difficultés visuelles.
Les chiffres
166 000 enfants naissent avec un problème oculaire chaque année en France.
Un enfant sur sept est affecté par une anomalie visuelle à l’âge de 4 ans.
400000 enfants sont amétropes (myopes, hypermétropes et/ou astigmates).
70000 enfants ont des lésions organiques de l’oeil.
3,8% des enfants présentent une amblyopie.
Importance du dépistage précoce
Les anomalies visuelles traitées avant l’âge de 2 ans permettent aux enfants de récupérer une vision normale, alors que si elles sont traitées plus tardivement, entre 2 et 6 ans, la récupération visuelle est inférieure de l’ordre de 25 à 50%.
La perte de la vision est irréversible si le traitement du trouble est effectué au-delà de 6 ans.
Quels sont les facteurs de risques ?
Selon la Société française de Pédiatrie, les antécédents personnels et familiaux sont à prendre en compte.
Antécédents personnels
- Prématurité, souffrance cérébrale, toute réanimation.
- Petit poids de naissance, inférieur à 1500g.
- Surdité.
- Troubles neuromoteurs, IMC.
- Anomalies chromosomiques (trisomie 21).
- Craniosténoses, dysostoses craniofaciales.
- Embryofoetopathies (toxoplasmose …).
- Exposition in utero à la cocaïne et l’alcool.
Antécédents familiaux
- strabisme.
- troubles sévères de la réfraction : myopies sévères et précoces.
- amblyopie.
- astigmatisme.
- maladie ophtalmologique héréditaire.
Les signes qui doivent alerter
L’AFNAV précise les signes qui doivent alerter les parents et les médecins :
- L’apparition d’une lueur blanche dans sa pupille.
- Antécédents de troubles visuels, notamment de strabisme dans la famille.
- Un enfant qui refuse de gribouiller, se désintéresse des puzzles ou autres activités visuelles.
- Un enfant maladroit qui se cogne souvent ou toujours du même côté.
- Un enfant qui cligne fréquemment des yeux, fronce les sourcils, a les yeux rouges, qui piquent ou pleurent.
- Il a des maux de tête ou des douleurs dans la nuque.
- Un enfant qui regarde toujours du même côté.
- Un enfant distrait en fin d’après-midi.
- Un enfant qui confond certaines lettres
- etc.
Guide de la Société Française de Pédiatrie
En juin 2009, la Société française de pédiatrie(SFP) a édité un guide pratique sur le dépistage des troubles visuels de l’enfant ayant pour but de sensibiliser les médecins en contact avec les enfants sur les examens simples permettant de détecter des anomalies réversibles de la vision. Savoir repérer les premiers signes d’une anomalie visuelle est fondamental :
Avant 4 mois
- strabisme ;
- nystagmus ;
- torticolis ;
- manque d’intérêt aux stimuli visuels.
- absence du réflexe de fixation après 1 mois,
- absence de réflexe de clignement à la menace après 3 mois,
- absence de poursuite oculaire après 4 mois
- retard d’acquisition de la préhension des objets.
- errance du regard,
- enfant qui appuie sur ses yeux
De 6 mois à l’âge verbal
Autres signes qui se rajoutent aux autres : enfant qui se cogne, qui chute, qui butte, qui plisse les paupières, qui grimace, qui ferme un oeil lorsqu’il est au soleil ou encore une indifférence à l’entourage.
Entre 2 et 5 ans
D’autres signes viennent avec l’âge, comme le retard dans le langage, une lenteur d’exécution, une fatigabilité ou encore un problème de coordination.
Chez l’enfant plus grand
- Lecture trop rapprochée,
- Gêne à la vision de loin.
- Confusion de lettres,
- Céphalées,
- Clignements et plissements des paupières, rougeur et picotements oculaires.